avant travaux :

 

 

 

 

après travaux :

Le chalet Sainte Hélène se situe dans le  parc du château de Hirtzbach au baron Charles de Reinach-Hirtzbach, dont la réalisation pourrait remonter aux environs de 1820. Une partie du parc du château de Reinach est accessible au public depuis 1982, date depuis laquelle la commune en dispose de la jouissance. Le parc bénéficie d’une inscription Monument Historique.

Selon le guide des châteaux de France, le domaine du château a fait l’objet d’un aménagement en parc à l’anglaise avec bustes d’hommes de lettres français, anglais et allemands et une pyramide au XIXe s. Le guide mentionne ainsi des bustes de Voltaire, La Fontaine, Herder, Lessing, Klopstock et Shakespeare. Les sculptures qui ornaient le parc dès l’origine ont presque toutes disparues et le parc se compose aujourd’hui de deux entités. Le tracé de la route de Hirsingue entre le château et son parc sépare un petit jardin situé à l’arrière du château, du grand parc, aujourd’hui public.

Le chalet Sainte Hélène :

Les différentes sources d’archives indiquent que le bâtiment était anciennement un bûcher, dans lequel était entreposé du bois. Mais la destination du bâtiment n’est pas certaine, il pourrait aussi s’agir d’une ancienne grange abritant des charrettes au rez de chaussée et du grain à l’étage. Le bâtiment est dessiné sur un plan rectangulaire, composé d’une structure en colombages. La toiture est à quatre pans, avec un large débord protégeant efficacement les façades des intempéries. La couverture est de tuiles mécaniques à emboîtement, noires à bouts ronds, modèles provenant de l’ancienne tuilerie de GILARDONI.

La façade nord-Est est flanquée d’une galerie couverte, elle même surmontée d’un clocheton.

Les façades sont agrémentées de menuiseries décoratives « factices » (fausse porte et fausses persiennes) et d’une fausse horloge.

Le bâtiment comporte un quatrain apotropaïque, disposé au dessus de la porte charretière sur la façade sud-ouest. Au rez de chaussée, une sous-poutre comporte une date gravée : 1905, pouvant correspondre à une date de reconstruction. L’architecture du bâtiment est atypique, celui-ci fut probablement dessiné par un architecte.

D’un point de vue sanitaire, et avant restauration, le colombage présentait des traces récentes d’attaques de vers et de capricornes. La couverture comportait de nombreux désordres, les poteaux s’enfonçaient dans le sol humide et le clocheton menaçait de basculer. La charpente était néanmoins en bon état, et les façades du bâtiment comportaient encore des traces de peintures et de badigeons anciens.

Les travaux de restauration ont consisté à mettre le bâtiment hors d’eau en démontant le clocheton et en déposant les tuiles avec soin. L’objectif était de le restaurer en conservant au maximum les éléments architecturaux qui le composent. Les tuiles manquantes furent trouvées par le charpentier à Haguenau grâce à un site internet, d’autres furent fabriquées sur mesure par la tuilerie de Niderviller. Les badigeons sont à la chaux, de nombreux essais de teintes furent nécessaires. Les menuiseries furent reconstituées à partir du seul exemplaire encore en place, permettant en même temps de limiter les intrusions des volatiles. Afin de pérenniser les travaux, un pare pluie a été mis en place sous les tuiles, dissimulé par un voligeage en bois, et l’ensemble de la structure a été traité puis protégé à l’huile de lin.

La restauration du chalet Sainte-Hélène ouvre la voie à une réflexion plus globale sur la redéfinition du parc et pourrait être un prétexte à la mise en place d’animations pédagogiques.Néanmoins, le devenir des autres bâtiments est très préoccupant, la dégradation des structures est irréversible et s’accélère avec le temps qui passe. Espérons que la mobilisation ne s’arrêtera pas à la restauration du chalet Sainte Hélène et que des solutions seront trouvées rapidement pour sauver les deux autres bâtiments. (Source : Région Alsace / Service de l’Inventaire et du Patrimoine, dossier de Hirtzbach, référence IA68000861 « Château de Reinach »).